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Restaurant l’Absinthe à Paris

La boisson préférée des français (d’il y a 100 ans) donne son nom à ce restaurant qui n’a rien d’illicite. Il semble que ce nom porte chance car nous avons du mal à obtenir une table en plein mois d’août à l’Absinthe.

photos : JasonW

Vous n’avez jamais goûté l’Absinthe ? Nous non plus. Cela a l’air assez compliqué à préparer et je ne sais si cela vaut vraiment la peine de faire autant d’efforts étant donné que l’Absinthe actuelle ne vous procurera plus les effets de l’époque. Car ce n’est qu’une version édulcorée qui est servie de nos jours. Adieu ivresse, adieu folies ! 🙂 En tout cas, il est difficile de comprendre pourquoi l’Absinthe porte son nom car à part une carte discrète qui vous présente quelques marques différentes, aucune promotion particulière n’est vraiment faite par le personnel.

Le restaurant est proche du jardin des Tuileries, à côté de l’avenue de l’Opéra et de la place Vendôme, sur la place du Marché Saint Honoré qui a un air Londonien (Covent Garden par exemple) mais m’a aussi fait pensé à un épidode de Star Trek (les inconditionnels seront sûrement d’accord avec moi). Le restaurant lui même me fait penser à ces restaurants où tout est reconstitué pour faire typique. Je cherche La Belle et le Clochard sur la terrasse.

Il semble que ce bistrot comporte des parties d’origine et d’autres complètement factices. Mais l’éclairage discret et les couleurs chaleureuses rendent le lieu assez agréable. Lors des beaux jours, la terrasse est très prisée car assez calme.
Nous avons pu obtenir une table pour le deuxième service  (22h) ce qui est fort recommandé si vous avez envie de prendre votre temps. La serveuse (fort aimable) nous a accompagnés vers une table ronde, un peu en hauteur, qui s’est avérée très agréable car un peu isolée du reste de la salle.

Mourant de faim en passant à table à 22h et voulant vous faire un compte rendu le plus complet possible, nous avons décidé prendre trois entrées pour quatre convives. Tout d’abord, les mini ravioles de Roman, servis avec une sauce crémeuse à la langoustine, ont goût discret de fromage avec une pointe pimentée pour rehausser le goût. Très bon début !

Les deux autres entrées sont à base de crabes. Des petits pâtés de crabe joliment présentés avec un mélange de jeunes pousses bien fraîches et une sauce au  Yuzu au goût subtil entre citonelle et  cerfeuil, le tout très agréable. Vient ensuite une entrée spectaculaire puisque notre convive voit arriver un crabe entier qui a été pané puis frit. Le tout est servi avec une sauce assez épicée au  chipotle. Avec cette entrée,  ce n’est pas le goût le plus intéressant mais la la présentation et  consistance. 

Les entrées avec leur présentation inventive et leurs saveurs exotiques  nous donnent encore plus l’eau à la bouche pour la suite. Le premier plat est un filet de pintade mariné dans du coriandre servi avec une confiture d’oignons rouges qui remporte un franc succès et une purée de pois aux graines de sésame. La viande est tendre et le goût acidulé de la sauce à oseille se marie parfaitement à au filet mariné et grillé..

Les tagliatelles de calamar servis sur un lit de broclis avec une herbe, qui donne un goût unique et vraiment exquis, valent vraiment le détour. C’est vraiment excellent !Le cabillaud à la vapeur, servi avec un oeuf dur et un aïoli au curry-lait de coco, n’a pas beaucoup d’intérêt, même si le poisson est de très bonne qualité. Les légumes servis auraient été meilleurs croquants et  les saveurs de curry, lait de coco et même d’ail sont vraiment trop discrètes voire inexistantes, dommage !

Le quatrième plat est entièrement végétarien,  des tomates coeur de boeuf  mélangées avec de l’avocat et de l’huile d’olive servies dans des tortillas mexicaine et une feuille de perilla. Là encore rien de très impressionnant mais un plat rafraîchissant pour cette période estivale.

L’attention portée à la décoration de tous les plats, au choix des produits qui sont très frais, l’introduction d’herbes aromatiques inconnues sont une bel atout pour ce bistrot qui sort de l’ordinaire. Etant donné que les plats sont pas trop copieux (juste ce qu’il faut), nous ne résistons pas au dessert ! La soupe de cerises noires très froide servie dans un plat en fonte (qui garde la fraîcheur) est splendide à voir et d’une très grande finesse.

Le gâteau au citron m’a surpris par ce fort goût citronné très entêtant et vraiment succulent. Il est difficile pour moi d’expliquer l’effet que cela a fait à mon palais mais je vous conseille avec enthousiasme ce dessert.
Corinne Moncelli ne peut résister à la gourmandise nostalgie de Brussels(?) et se régale avec une gauffre au chocolat.

Seuls les pots de crème au chocolat sont une source de frustration car appelés “Pots au choclat de Michel Rostang’s”, nous nous attendons à quelque chose de plus spectaculaire. C’est seulement délicieux…

l’Absinthe semble être dans tous les bons guides car nous avons entendu des conversations internationales autour de nous. Le serveur nous a même demandé sans nous avoir parlé si nous préférions un menu en français ou en anglais… Nous recommandons de réserver quelques jours à l’ avance si vousdésirez essayer ce bistrot chaleureux et inventif. Il faut compter à peu près 50 euros par personne avec le vin. Ah mince ! nous avons oublié de goûter l’Absinthe !

l’Absinthe se trouve au 24 place du Marché Saint-Honoré (ici). Fermé le dimanche. Ouvert midi et soir les autres jours (sauf samedi midi). Tél. 01 49 26 90 04

Site officiel : www.restaurantabsinthe.com

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