Cuisine française, ouvert tous les jours – 75006

Dans une ancienne poissonnerie, Fish La Boissonnerie est connu non seulement pour ses bons plats, mais aussi pour ses dégustations de vin en anglais, ce qui explique sans doute pourquoi la clientèle est anglophone à 80%.

Séduits par la façade tout en mosaïque, nous avons voulu savoir si les mets sont à la hauteur des prix…

Le restaurant se trouve près de nos hôtels, juste à côté de la rue de Buci qui est piétonne et remplie de bars.

C’est un quartier vivant et typiquement parisien, et la façade du restaurant interpelle avec son coté rétro. L’intérieur, lui, est simple, avec quelques tableaux et des poutres apparentes.

L’accueil est très souriant, et nous regardons la carte du jour, qui change suivant les arrivages, avant d’être séduits par l’idée d’un bon verre de rosé pétillant à 7€.
Si vous ne connaissez rien au vin, l’équipe est là pour vous conseiller, et vous pouvez même demander un verre différent et adapté pour chaque plat. Très séduisant.
Avant de commencer le repas, un amuse-bouche arrive – une soupe froide de concombre, avec un goût étonnement prononcé.
Nous décidons de partager une entrée, le saumon gravelax, avec concombre et lait ribot caillé, huile aneth et tuile au sarrasin.

Le poisson est super fondant, délicieux, servi avec des dès de concombre et du cornichon tranché. Le biscuit au sarrasin est vraiment très amer, et se marie bien donc avec le lait caillé.

Mention spéciale pour la superbe présentation de l’ensemble.
Ensuite, les prix grimpent sérieusement pour les plats principaux (comptez entre 23€ et 35€).

Nous choisissons les linguine avec asperges vertes, morilles et une écume savignan.

Les pâtes sont très fraîches, cuites parfaitement al dente, et les morilles très moelleuses, contrairement aux asperges qui sont croquantes à souhait. L’écume ne couvre pas le goût du reste, et le plat est un vrai régal.

Une seul plainte – la quantité est un peu légère pour un plat à 32€ (tout de même).

Notre deuxième plat est des gnocchi à la parisienne (???), avec feta, poutargue et une vinaigrette à l’échalote et à l’estragon.

Si vous avez l’habitude de manger des gnocchi caoutchouteux de supermarché, ceux-ci seront une révélation pour vous. Carrés et fondants, ils n’ont presque pas besoin d’être mâchés, fondant sur la langue.

Par contre, ils sont servis sur un lit très, très copieux de fenouil qui devient un peu lassant à force. Une fois de plus, la quantité de pâtes est un peu limite. Ou peut-être que comme l’ensemble est tellement bon, on ne peut jamais en avoir trop ? ?

Ayant toujours un peu faim, l’idée de prendre un dessert nous remplit de bonheur.

Nous décidons de prendre le pomelo rose avec un sirop au citron, nougatine et sorbet chartreuse, et un Kouign-amann avec glace vanille et caramel beurre salé.

Le pomelo est servie comme une salade de fruits avec la glace chartreuse qui fond dans le jus, donnant un goût de romarin et d’herbes. C’est un vrai succès et la nougatine est extra !

Quant au Kouign-amann, il est très beurré, délicieux et la bonne glace vient avec un petit biscuit bien salé qui donne plus de puissance à tous les goûts. Superbe !
Notre repas se termine avec un bon café, et nous prenons quelques moments pour apprécier le cadre et la bonne musique du lieu (qui commence avec une sélection des années 60 avant de prendre un tournant plus actuel, avec pas mal de groupes français).

Tout le monde prend son temps, on ne vous incite pas à quitter votre place le plus rapidement possible et – fait rare – il y a deux ou trois tables avec des personnes qui dînent seul, comme si l’ambiance du lieu suffisait pour se sentir bien.

Il n’empêche que, pour nous, les portions sont un peu chiches parfois, et les prix un tantinet trop élevés, mais pour la créativité des plats et le soin pris avec la présentation, le succès de la Boissonnerie semble mérité.

Fish La Boissonnerie (ici) est ouvert tous les jours pour le déjeuner et le dîner

Réservation en ligne ici

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A post shared by Sasai Sutinont (@esasai) on May 19, 2018 at 8:58am PDT