Avec son décor fait pour l’Exposition Universelle de Paris de 1900 et ses touches contemporaines, le Pharamond est beau à voir, c’est sûr. Quand nous avons appris qu’il est possible de réserver un salon privé pour dîner, nous avons décidé de tester ce lieu exceptionnel, mais est-ce que l’assiette impressionne autant que l’intérieur ?

Voici notre chronique…

Valeur sûre des Halles depuis 1879, le Pharamond est fier de son passé, tout en regardant l’avenir, que cela soit dans la déco ou dans l’assiette. Au rez-de-chaussée, vous êtes dans un cadre ‘bistrot 1900’ merveilleusement bien préservé. C’est vraiment très beau.Le premier étage comprend 40 couverts avec une belle hauteur sous plafond, le magnifique escalier tournant en bois et quelques touches contemporaines, comme certains luminaires et des photos.Mais nous voulions surtout voir les salon privés au deuxième étage. C’est rare de pouvoir commander un salon privé dans un restaurant, et moyennant un petit supplément (environ 10€ par personne) vous pouvez être entre deux et douze personnes dans un espace uniquement pour vous ! Le salon Alexandre est le plus grand, puis il y a le salon Orient Express, le salon Nuage (le plus ‘design’), et le nôtre, le salon Plumes.Voici un petit tour guidé de l’étage…

Nous avions donc un espace uniquement pour nous (d’ailleurs, il n’y avait personne d’autre à l’étage, et personne au premier étage non plus…) avec un bouton pour appeler le serveur si besoin, et vue sur la rue piétonne devant. Ce soir-là il faisait chaud, et nous avons ouvert la fenêtre pour avoir un peu d’air. Nous voilà imprégnés par l’ambiance des Halles…Mais au-delà de l’ambiance et la déco, quelques petits problèmes se manifestaient déjà. Un premier serveur est venu, transpirant à cause de la chaleur (et deux étage de marches, sans doute) et sentant fort la cigarette. Peu après, un deuxième serveur est venu sentant très fort la transpiration. On veut bien s’imprégner, mais pas de cette façon-là.

En tout cas il était temps de regarder la carte, assez classique, naturellement orientée viande et mentionnant que la plupart des plats de la maison sont cuisinés entièrement sur place. C’est très louable et bon à savoir.

Des formules pas chères sont aussi disponibles (de 15€ à 40€) et vous pouvez même avoir -40 % sur la carte en passant par La Fourchette si vous rentrez dans le cadre stricte de leur promotion – la réduction ne s’applique pas sur les menus, ni sur les boissons, il faut être entre 2 et 4 personnes, il faut que chacun commande au moins une entrée et un plat ou un plat et un dessert, et même après tout ça seulement certains créneaux horaires sont disponibles. Ouf !

Après un cocktail à base de crémant, nous avons commandé du vin, une seule entrée (pressé de volaille au basilic, caramel au Porto) et les plats. Une petite pré-entrée de fromage frais et toast nous a été également servie.Le pressé était bon, sans être extraordinaire, et nous avons pris notre temps, étant à l’aise dans notre salon privé. Le serveur est monté (sans que nous sonnions) et nous avons dit que nous n’avions pas encore terminé l’entrée, mais cela ne l’a pas empêché de revenir immédiatement avec les plat principaux, qu’il avait déjà en attente dans le salon d’à côté.

La bouche toujours pleine de pressé de volaille, voilà alors la table remplie avec un suprême de poulet fermier avec écrasé de pommes de terre, un pavé de cabillaud avec salade croquante de fenouil à l’aneth et sauce vierge, et une noix de Saint-Jacques à la plancha ave poêlée de légumes de saison.Malgré une présentation plutôt assez soignée, les deux étages depuis la cuisine avaient été fatales pour ces plats – ils étaient plutôt tièdes au lieu d’être chauds. Pire encore, ils étaient gras et pas particulièrement goûteux. C’est un étrange choix de vanter sur la carte que la cuisine est bel et bien faite sur place, puis de servir un repas sans grand goût. Nous avons été plutôt déçus.

Nous avons tout de même décidé de poursuivre avec une assiette de fromage et des desserts – une dôme aux agrumes avec gelée de menthe fraîche, du pain perdu avec de la glace caramel au beurre salé, et une coupe glacée Normande. Hélas, 10€ pour trois fines tranches de fromage nous a semblé un peu exagéré, et les desserts n’étaient point plus inspirés que les plats, avec un pain perdu désespérément fade, les glaces aussi. Aïe.Le Pharamond rend donc perplexe – une déco de bon goût qui mélange habilement ancien et nouveau, une cuisine qui se veut pas trop chère et faite maison, mais un service un peu approximatif (et malodorant), trop pressé, servant des plats tièdes et sans éclat. C’est vraiment dommage.

Reste que nous avons vraiment apprécié notre petit salon à nous (qui est payant, bien sûr) qui nous laissait tout de même avec un bon souvenir de l’endroit. Si seulement la cuisine était à la hauteur du lieu, la Pharamond pourrait facilement être un de nos restaurants préférés à Paris. Dommage.

Le Pharamond (ici) est ouvert tous les jours pour le déjeuner et le dîner.

Téléphone : 01 40 28 45 18

Mail : le.pharamond@orange.fr

Réservation en ligne : ici

Site officiel : www.pharamond.fr

Le Pharamond sur paris.fr : ici

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