Nous avons la chance d’avoir un rapport privilégié avec le Théâtre de l’Odéon, qui se trouve juste à côté du Jardin de l’Odéon et nos autres hôtels. Voici un aperçu de la belle programmation qui vous attend cette saison…

Graphismes et images originales par element-s : Gilles Guerlet & JérômeWitz. Olivier Gonties (peintures), Benjamin de Diesbach (photographies)


Tartuffe. Pour son dernier spectacle comme directeur du TNS, Braunschweig reste fidèle à sa manière qui a fait sa réputation : au plus près de l’esprit de Molière, il signe un Tartuffe dont l’intelligence et l’élégance exaltent les qualités comiques. Quant à Claude Duparfait, au sommet de son art et au coeur du spectacle, il incarne un Orgon qui fera date.

Ricercar. De l’aveu de la critique et de son public de fidèles, François Tanguy a livré là l’une de ses plus belles créations. Une invitation à rêver devant le poème de la scène, à se laisser captiver par l’entrelacs intime des lumières et des musiques, dans le secret évocatoire des voix.

Othello. Shakespeare reste notre contemporain. Côté langue, Eric Vigner a fait appel au dramaturge Rémi de Vos pour établir une nouvelle version. Côté présences, il a choisi d’associer Samir Guesmi dans le rôle du Maure et Michel Fau dans celui de Iago – duo plus que prometteur. Enfin, pour l’esprit, Vigner n’a cessé de songer à la proximité de Koltès, auteur de la Solitude… et lui-même traducteur de Shakespeare.

Le Songe d’une nuit d’été. Que la fête commence ! Aux yeux de Yann-Joël Collin et de sa compagnie, La Nuit surprise par le Jour, Le Songe doit être l’occasion de réinventer chaque soir la nécessité du théâtre, afin d’en partager les joies avec le public. Et pour cela, il a fallu commencer par réaménager l’espace de Berthier…

Trois contes de Grimm. Les frères Grimm, avec leur recueil de contes, offrent aux théâtre une mine inépuisable de spectacles “pour les enfants et les gens intelligents”, selon Olivier Py. Le directeur de l’Odéon, qui reprendra deux adaptations unanimement saluées comme des classiques du genre, a choisi à cette occasion de leur en adjoindre une troisème. Une sortie familiale à ne pas manquer pendant les fêtes !

Gertrude (le cri). Première étape au royaume de Barker, mise en scène par le grand metteur en scène italien Giorgio Barberio Corsetti : le portrait énigmatique d’une femme qui n’est autre que la mère d’Hamlet. Une fascinante exploration, en eaux troubles et parfois ironiques, d’un désir dévorant qui emporte tout sur son passage. Avec une splendide distribution, dont Anne Alvaro dans le rôle-titre.

Le Cas Blanche-Neige. Une princesse de 17 ans, une reine qui en a plus de 40 (interprétée par Marie-Armelle Deguy). Entre elles, l’énigme de la séduction est lancée comme un défi. Blanche-Neige choisit de le relever… Frédéric Maragnani, spécialiste du répertoire contemporain, a tiré du conte grinçant de Barker un spectacle vif, spirituel et coloré, d’une exquise précision de dessin, à l’humour souvent ravageur.

Les Européens. Vienne, 1683. Les troupes ottomanes viennent de lever le siège. Dans le chaos de l’après-guerre, vainqueurs et victimes, généraux et mendiants, gens de cour et gens d’église tentent de dégager quelques règles pour s’orienter à l’orée d’un monde nouveau… Premier volet d’un diptyque mis en scène par Christian Esnay pour ouvrir une réflexion sur les rapports entre l’Histoire et les individus qu’elle charrie.

Tableau d’une exécution. L’oeuvre la plus célèbre de Barker est l’un des classiques du théâtre anglais de la fin du XXème siècle. Mais c’est à la fin du XVIème qu’elle nous transporte pour suivre les tribulations d’un immense tableau, depuis sa commande par le Doge de Venise au lendemain de la bataille de Lépante jusqu’à son destin final… Une interrogation concrète, aussi profonde que réjouissante, sur l’infini débat entre art et politique, pureté et compromissions, propagande et vérité.

Le Soulier de satin. Une légende de théâtre qui est déjà entrée dans l’histoire, et l’occasion unique de voir ou de revoir en version intégrale l’un des chefs-d’oeuvre absolus du répertoire. Oeuvre-monde, elle a déjà été jouée à Paris à guichets fermés. Olivier Py a tenu à la recréer par amour de Claudel, mais aussi pour répondre à la demande du public. Tous les comédiens reprendront leurs rôles, à commencer par Jeanne Balibar, inoubliable Prouhèze.

John Gabriel Borkman. Pour sa nouvelle rencontre avec Ibsen (“le plus grand dramaturge après Shakespeare”, selon Pirandello), Ostermeier a choisi son avant-dernière pièce. Le maître norvégien y orchestre sous forme concentrée ses thèmes obsessionnels : l’amour trahi au nom d’une ambition prométhéenne, le mensonge devant les autres et devant soi, la guerre des sexes et des générations, la puissance corrosive des secrets…

La Dame de chez Maxim. “Le Soulier de Satin du vaudeville”, a pu dire un critique ! Feydeau y prend un malin plaisir à passer en revue tous les procédés, toutes les recettes explosives d’un rire qu’il déchaîne à volonté. Après son Danton et son Roi Lear joués en Avignon, Jean-François Sivadier lance ses comédiens à l’assaut de la plus longue, folle, imprévisible comédie qu’ait conçue le maître du genre.

Faust. Voilà plus de vingt ans qu’Eimuntas Nekrosius est reconnu comme l’un des grands créateurs des scènes de notre continent. Pourtant, l’Odéon n’avait encore jamais accueilli son travail visionnaire. C’est désormais chose faite avec ce Faust, lecture onirique et puissante qui a d’ailleurs été distinguée par la critique italienne comme meilleur spectacle européen de la dernière saison.

Les Petites histoires de la folie ordinaire. Quand un jeune metteur en scène roumain rencontre un jeune auteur tchèque, cela donne Les Petites histoires de la folie ordinaire : un spectacle énergique et inventif, dont la fantaisie et l’insolence ne sont jamais gratuites, et qui propose sous ses dehors souriants un constat très sérieux de l’état des lieux et des esprits du côté de Prague ou de Bucarest, vingt ans après la chute du Mur.

Vous pouvez lire tout le programme ici, et le site officiel du théâtre est ici.

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