Blog | HPRG Daphne Rocou est la gagnante du prix PHPA 2013 et le prix Virginie Clément 2013 ! – Hotels Paris Rive Gauche Blog

Daphne Rocou est la gagnante du prix PHPA 2013
et le prix Virginie Clément 2013 !

La photographe grecque Daphne Rocou gagne les deux prix PHPA 2013.

Le jury professionnel qui s’est réuni mercredi 4 septembre à la galerie Esther Woerdehoff a fait le même choix que les équipes HPRG qui se sont réunies la veille.

Daphne Rocou est la gagnante du prix PHPA 2013 et le prix Virginie Clément 2013 !
photo : Mathias de Lattre

Une histoire extraordinaire

La photographe Daphné Rocou raconte une histoire extraordinaire:

En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale et à la veille de la Guerre Civile en Grèce, un navire légendaire, le Mataroa, fut affrété par l’institut Français à Athènes pour aider des jeunes intellectuels engagés à s’évader prêts à faire des études à Paris. Après un voyage difficile, ces jeunes furent logés dans des hôtels de la rive gauche.

Les hôtels comme lieu d’accueil pour les immigrants est un sujet toujours d’actualité. Si autrefois ils ont été Grecs ou Sud-américains, ils viennent aujourd’hui des pays africains, d’Asie. Les hôtels HPRG, devenus des lieux de luxe, ont peut-être autrefois hébergé des étudiants immigrés, et pourquoi pas des étudiants du Mataroa.

Le jury a aimé la photographie de la photographe grecque Daphne Rocou car elle nous raconte non seulement l’histoire de l’artiste et de son peuple, mais aussi un chapitre de l’histoire de Paris, et finalement de celle des hôtels. L’artiste rend hommage à la France terre d’accueil.

Daphne Rocou est la gagnante du prix PHPA 2013 et le prix Virginie Clément 2013 !
photo : Daphne Rocou

Au-delà de l’histoire, le jury a été ému par la composition de la photographie. La mise en scène de plusieurs personnages, chacun perdu dans ses rêveries. C’est avec nostalgie que la fille sur la terrasse regarde dans le lointain. Trois étudiants regardent un livre, sans vraiment être plongés dans sa lecture. Leur attitude traduit l’attente et l’angoisse du futur. Le mal du pays aussi, représenté par la pastèque rouge de sang dans la main de la jeune femme au regard si mélancolique au premier plan.

L’effet vintage, l’aspect d’une vieille photo sortie de l’album de survivant de l’épopée, accentue le sentiment de nostalgie et l’émotion.

Les équipes HPRG ont été elles aussi touchées par cette photo car pour certains, elle raconte une partie de leur histoire.

Esther Woerdehoff et Alain Bisotti 05 septembre 2013

Extrait de l’article de La Croix du 6 août 2013 :

« UNE SEULE SOLUTION : PARTIR »

« Le voyage a été entièrement organisé par l’Institut français d’Athènes en décembre 1945. Mais il avait été planifié bien avant par Octave Merlier. Qui est, selon moi, l’un des plus grands bienfaiteurs de la Grèce au siècle dernier ». Nelly Andrikopoulou a 91 ans. Elle a participé au voyage sur le Mataroa. Alors étudiante en sculpture, née à Constantinople en 1921, elle a été élevée dans la langue française, comme beaucoup d’autres Grecs de l’intelligentsia. « Je voulais faire quelque chose de ma vie. Et je ne voyais qu’une seule solution : partir. »

Certains étudiants deviendront célèbres, l’urbaniste Georges Candilis, par exemple, qui réalisa notamment le quartier du Mirail à Toulouse. L’écrivain André Kédros, aussi connu sous le nom d’André Massepain. Ou encore les philosophes Kostas Axelos, Kostas Papaïoannou et Cornelius Castoriadis, qui qualifiera ce voyage d’« événement historique ».

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