Blog | HPRG Exposition "Le Tour du monde de la Pub" au Musée de la publicité à Paris jusqu’au 14 Octobre 2007. – Hotels Paris Rive Gauche Blog

Exposition "Le Tour du monde de la Pub" au Musée de la publicité à Paris jusqu’au 14 Octobre 2007.

Cette exposition d’affiches publicitaires étrangères reflète le parcours accidenté de l’histoire de la publicité et plus particulièrement des arts graphiques, qui se développent de façon diverse selon les pays et les époques.



Fromme’s Kalender, Koloman Moser (1868-1918), lithographie couleur, Autriche, vers 1899

Les Arts Décoratifs possèdent dans les collections du musée de la Publicité un fonds incomparable d’affiches étrangères allant des Etats Unis au Japon en passant par les pays d’Europe (Belgique, Suisse, Italie, Espagne, Allemagne, Autriche ou Angleterre). Les Arts Décoratifs proposent pour la première fois un panorama de ce fonds. A travers 200 chefs-d’œuvre depuis la fin du XIXe siècle et l’Art nouveau jusqu’à nos jours. Les plus grands noms sont représentés : Gustave Klimt, les frères Beggarstaffs, Peter Behrens, Henry Van de Velde, l’Ecole Polonaise ou encore le Push Pin Studio aux États-Unis.

Ce fonds unique est le reflet de la passion des collectionneurs pour l’art de l’affiche qui prend son essor lors de la seconde moitié du XIXe siècle dans les pays industrialisés. L’affichomane d’alors ne se cantonne pas aux artistes français et recherche ardemment les signatures étrangères. Les « estampes commerciales » provenant du monde entier intègrent ainsi les collections dès l’origine de l’institution. Grâce à de nombreux dons et legs, dont le plus important est celui de Roger Braun en 1941, plusieurs centaines d’affiches enrichissent le fonds du musée. Toujours attentif à l’évolution de la publicité et de ses modes graphiques, le musée poursuit parallèlement ses acquisitions en s’adressant directement aux professionnels : annonceurs, agences et artistes.

A la fin du XIXe siècle l’art de l’affiche se diffuse dans les pays européens depuis Paris et Londres où se trouvent les grandes imprimeries d’affiches artistiques que dirigent des créateurs comme Jules Chéret. Les affichistes espagnols, suisses, néerlandais, belges ou italiens viennent y faire leur apprentissage avant de regagner leur patrie pour y mettre en pratique les techniques et les formes d’art acquises.

La Belgique, la Suisse, l’Angleterre ont une production très importante et constante tout au long du siècle. Le musée possède une collection d’une très grande richesse permettant de retracer l’origine de la publicité pour chacune de ces nations. A titre d’exemple, la production exceptionnelle des affiches belges parfaitement représentée marquée par l’Art nouveau et le symbolisme puise ces sources dans l’œuvre de Chéret, dont le groupe des XX a initié une importante rétrospective à Bruxelles en 1891. C’est le début d’un art qui n’aura de cesse de se renouveler, plaçant l’affiche belge à l’avant-garde de l’art graphique européen. Au cours du XXe siècle on peut citer des affichistes comme Armand Rassenfosse, Privat-Livemont, puis dans les années 1950 Léo Marfurt, André Pasture, et les grandes figures du renouveau du graphisme belge avec Folon, Alechinsky et Jacques Richez dans les années 1970.

Le musée possède également un fonds exemplaire d’affiches américaines. Aux Etats-Unis, où la publicité prend d’emblée des proportions hyperboliques, efficacité rime avec immensité, l’affiche étant essentiellement typographique ou illustrée de gravures sur bois. Parallèlement l’affiche artistique se développe grâce aux éditeurs de revues, qui passent leurs commandes en France, à Eugène Grasset en particulier. Sous leur impulsion s’esquisse un renouveau avec des artistes comme Edward Penfield qui tire ses sujets de la vie quotidienne, traçant un portrait sympathique de la société américaine, ou Louis Rhead adepte des théories de l’Art nouveau. Les Américains élaborent leur propre style jusqu’à donner peu à peu un visage nouveau à l’affiche.

Les années 1960 se distinguent par les travaux des artistes du mythique Push Pin Studio, fondé en 1954 par Seymour Chwast, Milton Glaser, Reynold Ruffins et Edward Sorel. Illustrateurs, graphistes, directeurs artistiques, ils couvrent tous les domaines du design graphique, apportant par leur anti-conformisme vigueur et fraîcheur.

De nombreux artistes adhèrent successivement au Push Pin Studio, dont Paul Davis, contribuant à l’affirmation d’un style global qui connaît sa consécration internationale avec l’exposition « Push Pin Style » en 1970, au musée des Arts décoratifs à Paris.

L’exposition évoque quelques campagnes cultes comme celle de Bill Bernbach, fondateur de l’agence DDB, pour Levy’s Bread, en 1970 qui, par une série de portraits symbolise les composantes de la société américaine.


Clown, Anonyme, Imprimerie Stafford & Co, lithographie couleur, Royaume-Uni, vers 1885-1890

INFOS PRATIQUES:

Musée des Arts décoratifs
107, rue de Rivoli
75001 Paris
Tél. : 01 44 55 57 50

Métro : Palais Royal-Musée du Louvre, Tuileries, Pyramides.
Bus : 21, 27, 39, 48, 68, 72, 81, 95.
Parkings : Carrousel du Louvre,
rue des Pyramides.

Tarifs:
Plein tarif: 8 euros
Tarif réduit: 6,5 euros

Horaires:
Du mardi au vendredi de 11h à 18h – dernier billet vendu à 17h30
Le samedi et le dimanche de 10h à 18h – dernier billet vendu à 17h30
Le jeudi : nocturne jusqu’à 21h – dernier billet vendu à 20h30
Fermés le lundi.


Harper’s September, Edward Penfield (1866-1925), lithographie couleur, Etats-Unis, 1896

Pour toute information complémentaire sur le Musée, vous pouvez consulter le site du Musée de la publicité à Paris.